Vulnérabilité et grossesse

Contexte

Les événements qui jalonnent la grossesse et l’arrivée de l’enfant agissent sur l’état de santé de la mère et du nouveau-né. La santé et la situation socio-économique des personnes sont liées alors qu’un état de santé dégradé peut conduire à une accentuation de la vulnérabilité sociale, celle-ci contribue à un éloignement de la prévention et du recours aux soins.

En raison des changements physiques et psychiques qui la caractérisent, la grossesse est une période de vulnérabilité.  A cette fragilité induite par la grossesse, les femmes enceintes en situation de vulnérabilité psychosociale présentent des facteurs de risque supplémentaires.

Ces femmes enceintes vulnérables n’ont pas toujours accès à un suivi de grossesse conforme aux normes prévues par la législation ce qui entraîne notamment une augmentation des risques de prématurité et de retard de croissance.

Lors de situation de fragilité il est préconisé d’améliorer le parcours d’accès aux droits et aux soins mais également de prendre en compte la prévention des troubles de la relation mère-enfant.

La PMI est donc un acteur clé de la périnatalité qui permet de mettre en place des actions de prévention dès la période anténatale. Leur expérience dans le soutien aux familles en situation de vulnérabilité n’est plus à démontrer.

Définition

La vulnérabilité peut être identifiée au travers de trois groupes à risque.
Les femmes à risque psychologique dominant :

• L’existence d’antécédents de pathologie maternelle psychiatrique
• D’autres situations à risque psychologique
• D’autres antécédents tels que : fausse(s) couche(s) à répétition, mort fœtale in utéro, interruption volontaire ou médicale de grossesse, mort périnatale, mort subite du nourrisson, mort récente d’un proche parent, accouchement prématuré…
• L’isolement de la femme pendant la grossesse est un facteur de risque psychologique car l’absence de soutien et d’étayage social et familial entraîne une vulnérabilité accrue, notamment pour des femmes ayant des parcours de vie difficiles.

Les femmes à risque social dominant :

• Grossesse non déclarée
• Grossesse insuffisamment suivie,
• Absence de couverture sociale avec des signes de précarité.

Les femmes à risque médico-psychosocial :

Telles que les mères consommatrices de drogues, les mères ayant une infection par le VIH.

Ces facteurs de risque, souvent intriqués, doivent pouvoir être repérés pour proposer une prise en charge adaptée de la mère et de l’enfant, qu’ils surviennent au cours de la grossesse ou qu’ils la précèdent.

Pour évaluer ces situations qui mobilisent des compétences diverses, il existe des instances de travail transversales : des « staffs de parentalité » mis en place au sein des maternités.

Addictions et grossesse

Les femmes enceintes ayant des conduites addictives doivent relever d’une prise en charge multidisciplinaire dans un réseau organisé.
Ce réseau organisé implique les différents intervenants (médecin généraliste, psychiatre, addictologue, tabacologue, obstétricien, pédiatre, sage-femme).
La mise en place d’un traitement de substitution des opiacés ou d’un sevrage selon les substances consommées

Le RPVM a signé une convention de partenariat avec l’Association DAPSA (Dispositif d’Appui à la Périnatalité et aux Soins Ambulatoires).

L’action du réseau de santé DAPSA vise à faciliter l’accès aux soins et la continuité de la prise en charge médicale, psychologique et éducative des parents ou futurs parents en difficulté avec leurs jeunes enfants de moins de trois ans et/ou présentant des troubles somatiques ou psychiques, y compris en lien avec une addiction actuelle ou passée. Cette action d’accès aux soins s’étend également aux enfants, qu’ils soient présents ou non au domicile parental.

Elaboration d'un annuaire par DAPSA à disposition des professionnels, pour le consulter, cliquez-ici

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